Traduction Exclusive par Shakira-Online.Fr – Merci de créditer
SHAKIRA & MALUMA : LEUR ALCHIMIE ABSOLUE ET LA NOUVELLE EXPLOSION LATINE
Il y a deux ans, lorsque Shakira cherchait de nouvelles chansons pour son album en Espagnol, El Dorado, Afo Verde patron de Sony Music Latin lui a suggéré : Que diriez-vous d’aller en studio pour une session d’écriture avec un compatriote Colombien le chaud bouillant et nouveau venu Maluma ? Shakira, 41 ans la star latine la plus connue et la plus bankable était ouverte à l’idée. Elle s’est associée à des nouveaux venus de nombreuses fois par le passé, et alors que Maluma attendait encore un single numéro 1 au classement Billboard
« Hot Latin Songs », ses comptes Instagram et Youtube étaient en train d’exploser, elle était intriguée par son tube pop-reggaetón sinueux de 2015 «
Borro Casette« .
La collaboration
« s’est avérée être une des idées les plus brillantes qu’ait eu Afo Verde – et attention, il en a eu plusieurs », dit Shakira aujourd’hui en riant. Verde explique (il faut dire qu’il a également suggéré les collaboration de Shakira avec with Prince Royce, Carlos Vives and Nicky Jam) :
« J’étais fasciné par son évolution de star mondiale à enregistrer de nouveau en tant que maman. Qu’allait-il se passer avec toute cette sensualité ? Je pensais que ces deux là ensemble pouvaient faire des choses incroyables ».
« Lorsque je rencontre un producteur en studio, c’est un peu comme un blind date. Mais ce que j’ai trouvé [avec Maluma]
c’est une alchimie absolue », confirme Shakira.
« Le moment où l’énergie créative a commencé à se faire sentir, elle ne s’est jamais arrêtée ».
La rencontre s’est soldée par une session d’enregistrement de deux morceaux
« Chantaje » et
« Trap ». La première a démarré à la première place du classement Hot Latin Songs en novembre 2016, où elle est resté pendant 11 semaines. Même sans remix bilingue, elle s’est hissée à la 51ème position du
Billboard Hot 100. Maluma, une star en devenir, a finallement explosé. A 24 ans, il est aujourdh’ui la nouvelle popstar latino mondiale, avec 7 numéro 1 dans le classement
Latin Airplay, plus de 1 millions de billets vendus pour sa première tournée mondiale en 2017 et plus de followers sur Instagram (32,1 millions) qu’aucune autre popstar latino masculine. Il est actuellement en tournée dans les stades américains, et à rempli (sold-out) le Madison Square Garden à New York en mars ; il fait la promo de la version espagnole de l’hymne de la coupe du monde de football avec Jason Derulo
« Colors » et prépare actuellement la sortie de son 3ème album studio « F.A.M.E. ».
Shakira, pendant ce temps là, va embarquer pour sa première tournée mondiale en 7 ans, en juin, après avoir balayé les nominations pour les Billboard Latin Music Awards 2018 puisqu’elle en a obtenu 12 donc 4 pour
« Chantaje« (Maluma en eu 10).
Mais les deux ont plus que deux singles en commun. Maluma (de son vrai nom Juan Luis Londoño) a grandi en écoutant Shakira et ressent une profonde connexion artistique avec elle.
« Une des choses qui m’a le plus influencé ce sont les éléments folkloriques qu’elle a incorporé [dans sa musique]
depuis qu’elle est toute jeune », explique-t-il.
« Faire partie de ce groupe qui a été influencé par les sons qui identifient un pays a certainement eu une incidence sur moi et ma carrière musicale ».
Peu importe les parallèles, la montée de Maluma reflète à quel point la musique populaire a changé ces deux dernières décennies. Alors que Shakira s’appuyait sur un traditionnel crossover en anglais et ses hymnes pour la coupe du monde pour gagner la reconnaissance mondiale, Maluma a enregistré principalement en espagnol (il chante en anglais pour la première fois sur le nouveau single de Burns
« Hands On Me ») s’appuyant sur les réseaux sociaux et les vues Youtube pour obtenir une renommée mondiale.
Début avril, les deux amis se sont retrouvés à Barcelone, où réside Shakira avec son compagnon et leurs deux jeunes garçons, pour une séance photo et une conversion intimiste en espagnol au sujet de ce que cela signifie d’être une superstar Colombienne.
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Maluma, qu’est ce ça fait de rencontrer Shakira ?
Maluma : J’étais très fier car c’était une opportunité pour moi d’apprendre. Je suis un nouveau talent. MA carrière musicale a 6 ans. Ce n’est rien. Et venir à Barcelone et la rencontrer, c’était une très belle expérience. Il y a eu une alchimie incroyable.
Shakira : Merci Juan. Je vais être très honnête, Maluma est une des personnes les plus talentueuses que j’ai rencontré. Il a cette agilité mentale pour écrire des paroles, des mélodies et la meilleure chose c’est que nous sommes toujours d’accord. [Rires]
Vous êtes tous les deux Colombiens. Quel impact cela a-t-il sur votre travail ensemble ?
Shakira : Ca me manque de travailler avec plus de Colombiens en studio. Il y a une proximité irremplaçable due à la culture. C’est quelque chose que je ne peux trouver avec aucun autre musicien ou artiste. Ca se reflète dans la bonne ambiance et ces bons moments que nous avons. Parfois le procédé créatif peut-être aussi douloureux que de donner naissance. Mais quand c’est avec Maluma, ça peut même être plaisant.
Maluma : Ha ! Ca peut « même être plaisant ».
Maluma, qu’est ce que tu fais pour la rendre si heureuse ?
Shakira : D’abord, il m’appelle « Reina » [reine] tout le temps.
Reina par ici,
reina par là.
Maluma : [
Rires] C’est la vérité.
Shakira : Quand il m’a appelée
reina pour la première fois, j’ai dit, « Nous démarrons bien. »
Maluma : J’ai toujours dit qu’il y a une chose qui nous différencie nous les Colombiens sur une échelle globale :
berraquera [Mal traduit : le fait de serrer les dents, le cran]. Même si nous ne sommes pas de grands musiciens, nous trouvons des gens qui savent comment rendre des chansons géniales.
Shakira : Quand un Colombien devient obsédé par quelque chose, faites attention. Notre histoire et les facteurs sociaux auxquels nous avons été soumis nous ont transformés en personnes pleines de ressources qui ont du survivre et trouver leur place dans la vie.
Vous êtes tous les deux nés pendant la longue rébellion insurgée Colombienne ?
Maluma : Nous venons d’une histoire où nous devions chercher notre pain, vous me comprenez ? Et nous avons eu cette faim d’aller de l’avant en raison de tout ce que nous avons vécu. ET en studio, nous sommes pareil. « Je ne peux pas jouer cet accord. OK, qui sait comment ? » Quand tu mets ensemble la discipline et la persévérance, tu obtiens de belles carrières, Dieu merci.
Avez-vous rencontré des barrières dans l’industrie musicale en tant qu’artistes Latinos ?
Shakira : Le chemin vers le succès a été plus long, plus escarpé, avec plus d’obstacles que si j’avais été née en Floride ou à New York. Etre née à Barranquilla et commencer une carrière à un moment où la musique pop était quasiment inexistante en Colombie … Lorsque j’ai commencé avec mes ballades et mes chansons rock, c’était un environnement très hostile. Et il n’y avait pas de réseaux sociaux à l’époque. J’ai du voyager dans toute l’Amérique Latine pour faire connaître ma musique au début, allant de station de radio en station de radio. Parfois on était dans 3 pays différents la même journée.
Maluma, tu as eu les réseaux sociaux …
Maluma : Dès le début. Donc il y avait un moyen de partager ma musique dans le monde. Mais cela ne signifie pas qu’on allait aimer ma musique aux Etats-Unis. Je dis toujours avec beaucoup de fierté que le sLatinos ont quelque chose dans le sang qu’on ne peut pas trouver partout, et c’est très à la mode dans le monde en ce moment. J’ai grandi en écoutant et en voyait des produits Américains. Mes amis et moi on voulait aller sur ces plateformes, et tout ce que l’on entendait ou voyait c’était du hip-hop Américain. Ils ne regardaient pas la musique que nous faisions en Amérique Latine, mais l’Amérique Latine a toujours énormément été influencée par la musique que le sAméricains faisaient. Lorsque nous montons sur une scène Américaine, lorsque nous avons l’opportunité d’être sur la scène des Grammys, nous apprécions cela encore plus, car nous savons combien cela a été dur de travailler pour en arriver là.
Shakira : Les latinos en général et les Colombiens en particulier ont eu une histoire très dure. Une histoire qui nous a fait mordre la poussière. Nous savons ce qu’est le conflit, et nous savons ce que c’est de n’avoir rien et de se battre pour l’obtenir. Ca, d’une certaine façon, te définit en tant qu’être humain et en tant qu’artiste. Ce que nous avons hérité et ce que nous portons dans notre sang — c’est notre matière première. C’est avec ça que l’on travaille.
Etes-vous surpris lorsque vous voyez plusieurs clips vidéo latinos dans le top 10 de YouTube la même semaine ?
Shakira : Pendant longtemps, les Américains regardaient les produits anglo-saxons. Désormais, le reste du monde regarde vers l’Amérique Latine. Et c’est plus qu’une mode. Ca va durer.
Vous ne pensez pas que ce soit comme l’explosion dite latine des années 1990, qui a disparu depuis ?
Shakira : Je devrais me considérer moi-même comme un débris de cette explosion latine. Il y a des gens qui restent et des gens qui disparaissent. Ca dépend de nous en tant qu’artistes et de ce que nous avons à offrir. C’est difficile d’en faire une généralité, mais la musique est à un point où elle a un son de plus en plus sophistiqué qui est attirant pour un public mondial. Beaucoup d’artistes latinos comprennent cette universalité et savent comment attirer ces goûts mondiaux.
Maluma : En tant qu’artistes, si une porte s’ouvre, c’est notre boulot de s’assurer qu’elle reste ouverte. Une des plus belles expériences que j’ai eu était l’année passée en Israël où j’ai joué devant 17.000 personnes. Je ne pouvais pas y croire. Je pense que le meilleur est à venir, et faire partie de ce mouvement est une opportunité et un honneur. Qu’est ce qui peut être meilleur pour nous que de chanter en Espagnol partout où nous allons ?
Les deux chansons que vous avez fait ensemble sont très sexy mais aussi de bon goût. Comment trouvez-vous cet équilibre ?
Shakira : Ce n’est pas prémédité ou calculé. Je me connecte à une chanson à travers la danse et le mouvement. D’une façon générale c’est pour cela je ne travaille pas avec des chorégraphes. Ma propre interprétation artistique de la musique que je créé est très importante pour moi. Nous avions un script pour le clip de
« Chantaje » mais il découlait de ce que je faisais avec la partie dansée. Même les tenues dépendent de la dance. Il n’y a jamais un effort prémédité pour choquer.
« Chantaje » est une chanson très sexy mais il n’y a rien d’érotique au niveau des paroles.
Maluma, des chansons à toi comme « 4 Babys » [Extrait des paroles: “Elles me donnent toujours ce que je veux, baisent quand je le dis, ne me posent jamais de problèmes”] t’ont apporté beaucoup de critiques. Quelle est ta réponse à ces critiques ?
Maluma : Je dis ce que je pense car c’est comme ça que je suis. Je n’aime pas faire de la réflexion musicale au sujet de ce qui fonctionne à la radio à cet instant. Je n’aime pas faire face aux tabous. Sur un plan culturel, la musique latine ne s’est pas développée comme la musique Américaine. Si tu écoutes la radio Américaine, les chansons en haut du classement parlent de plein de trucs cochons, et [ma chanson] «
Felices los 4 » ne leur arrive même pas à la cheville. En Amérique Latine, voir un artiste qui n’est pas Trap ou Underground faire une chanson comme «
4 Babys » est un choc culturel. Mais ça a aussi ouvert la porte à d’autres artistes [Latinos] pour aller plus loin. J’ai été celui qui a été critiqué, qui a du faire avec le problème pour que d’autres artistes ne soient pas jugés de la façon dont je l’ai été.
Ta fan base est largement féminine, bien que ta musique soit provocante. A tes concerts, tu performes avec une troupe de danseuses sexy. Comment en es-tu venu à décider ça ?
Maluma : C’est mon idée. J’aime être toujours impliqué dans chaque aspect de ma carrière. Beaucoup de femmes viennent à mes concerts, mais il y a également des hommes qui viennent. Mes 8 danseuses sont spectaculaires. Et les fans masculins qui viennent à mes shows viennent pour voir de belles danseuses.
Shakira, prévois-tu d’avoir de beaux danseurs masculins dans tes concerts ?
Shakira : [
Rires] Eh, non. Pas moi. Je n’aurais pas de beaux danseurs. Cette fois, je vais pratiquement porter le poids entier du spectacle sur mes épaules.
Vous êtes tous les deux des sex symbols. Quel type de pression cela met-il sur vous ?
Shakira : Je n’ai pas le sentiment d’être un sex symbol. C’est possible que beaucoup de gens me voient comme un sex symbol et d’autres non. D’autres gens me voient comme une personne qui leur a tenu compagnie durant leur vie avec la musique, quelqu’un qu’ils aiment. Un jour je dirai « Waouh, je suis sexy ». Et j’ai beaucoup de journée jogging et chignon dans ma vie. Et je suppose que toutes les femmes ont un côté caméléon. Nous sommes un petit peu des mamans, un petit peu des professionnelles, nous sommes sexy … Toutes les femmes ont cet équilibre à n’importe quel age.
Maluma : Je ne me lève pas le matin, me regarde dans le miroir en me disant « JE suis un sex symbol ». Je fais du sport car j’aime m’entrainer pas pour que mes danseuses me touchent sur scène. Je pense que je suis en train d’attendre un moment incroyable dans ma carrière musicale où je recherche quelque chose de plus spirituel. Et où tu ne veux pas ressembler à un sex symbol mais plus à une personne intéressante, les femmes sont attirées par ça.
Maluma, tu étais un jeune footballer talentueux qui a presque failli jouer pro. Est-ce que tu jouerais avec Gerard Piqué [le compagnon de Shakira et star du FC Barcelona] ?
Maluma : Je suis comme un fan amoureux. Je vais créer un fan club pour Gerard à Medellín. Ils m’ont invité à un match, mais avec de la chance ils m’inviteront à m’entrainer !
Shakira, tu pars en tournée après avoir eu deux enfants. Est-ce que ça a changé ta façon de travailler ?
Shakira : Je suis épuisée toute la journée, pour dire la vérité. Ce n’est pas facile de continuer une carrière avec intensité et engagement et aussi être le genre de mère que je veux être. Mais je découvre tout ça pas à pas. Ils sont à un age spectaculaire — 3 et 5 ans. Je les aime énormément, et ils sont impatients de partager ma vie sur la route. Je les emmène avec moi, mais sans que ça les absorbe de trop. Tu dois trouver un équilibre pour leur permettre de vivre leurs vies et ne pas être absorbés par la célébrité de leur mère.
Qu’est-ce que la famille signifie pour toi, Maluma ?
Maluma : Tout. Ils sont mon moteur, ma motivation. C’est pourquoi ils sont avec moi tout le temps, même lorsque je suis en tournée. Parfois mon père, ma mère ou ma soeur mais j’essaie toujours de les avoir. Je me sens à la maison lorsque je suis près d’eux. Un artiste sans sa famille n’atteint pas le paradis.
Traduction Exclusive par Shakira-Online.Fr – Merci de créditer
Source : Billboard.com